Shelley-Ann Brown shows her Olympic silver medal to children at an Active for Life event

Le parcours hors du commun emprunté par la championne olympique Shelley-Ann Brown pour réussir en bobsleigh

La médaillée d’argent en bobsleigh Shelley-Ann Brown adore lire, écrire, chanter et jouer de la guitare. Elle est si chaleureuse et amicale, si merveilleuse avec les enfants, qu’il est facile de comprendre pourquoi elle a décidé d’enseigner après sa carrière olympique.

À un événement médiatique d’Actif pour la vie au printemps dernier, cette héroïne charismatique guidait les enfants à travers les courses obstacles et les activités, en les encourageant, en dansant avec eux, et en les inspirant, en leur laissant toucher sa médaille d’argent et sa tuque de bobsleigh.

Une petite sœur active devenue une athlète élite

Shelley-Ann est devenue une championne olympique, mais elle a démarré dans la vie en tant que petite fille suivant son grand frère actif. « Je n’ai pratiqué aucun sport organisé lorsque j’étais jeune, je ne jouais pas au soccer chez les pee-wee ni au t-ball ou à quoi que ce soit, mais j’aimais courir partout et rester active… » a déclaré Shelley-Ann dans une entrevue récente d’Actif pour la vie.

Les prémices de son intérêt pour les Jeux olympiques sont apparues lorsqu’elle avait tout juste 4 ans et qu’elle a essayé de soulever la télévision en regardant l’haltérophilie avec sa famille. Et bien qu’elle ait fait tomber et cassé la télévision, elle est longtemps restée passionnée des Jeux.

De la première à la cinquième année, Shelley-Ann est allée dans une école d’apprentissage alternatif qui prônait une philosophie de non-compétition. C’est donc seulement à partir de la 6e, 7e et 8e année qu’elle a commencé à pratiquer des sports. C’est alors qu’elle a commencé à jouer au basketball, au volleyball et à faire de l’athlétisme, son activité de prédilection.

Dans les traces de son grand frère, Shelley-Ann a continué l’athlétisme au collège ce qui lui a valu une bourse pour l’Université du Nebraska. Le parcours de l’athlétisme au bobsleigh a pris des méandres inattendus. La force, la vitesse et le courage qu’elle a démontré en tant qu’athlète au collège ont fait une forte impression sur les gens de sa communauté et elle a été par deux fois recommandée pour être dans l’équipe du Canada de bobsleigh.

La première fois qu’elle a été approchée, elle a refusé, mais après avoir obtenu sa maîtrise en 2006 elle est revenue au Canada, et Shelley-Ann, en quête de nouvelles aventures a décidé d’essayer le bobsleigh. Elle s’est retrouvée dans l’équipe de la coupe du monde.

Un mauvais départ au bobsleigh se transforme en « deux semaines utopiques »

Mais ça n’a pas été rose dès le départ. Elle s’imaginait que le bobsleigh serait comme les montagnes russes au parc d’attractions Canada’s Wonderland, mais il n’en a rien été. Elle était terrifiée et claustrophobe et après sa première journée a appelé sa mère pour lui dire qu’elle ne savait pas si elle serait capable de faire cela. Elle riait en racontant l’histoire. Sa mère lui a dit « tiens le coup, tu vas peut-être finir par aimer ça. » Alors Shelley-Ann a persévéré et a fini par adorer ce sport.

Et après 4 ans de travail acharné, elle a concouru pour le Canada aux Jeux olympiques de Vancouver, réalisant les rêves de sa jeunesse. Même maintenant il lui est difficile d’exprimer l’expérience avec des mots. « C’est comme être dans un rêve. Vous savez quand parfois vous faites un rêve incroyable et que dès que vous vous réveillez vous ne pouvez pas vous en souvenir? Mais vous vous souvenez juste que c’est incroyable? C’était en quelque sorte ainsi, » dit-elle, se rappelant ce qu’elle attribue à deux semaines utopiques.

« Helen [Upperton] me taquine parce qu’elle dit que j’ai commencé à pleurer alors que nous franchissions la ligne d’arrivée et que je n’ai pas arrêté pendant deux semaines! »

Des difficultés avec sa taille, sa force et sa puissance

Bien qu’à présent Shelley-Ann assume la taille, la force et la puissance qui l’ont aidée à réaliser cet exploit mémorable, en grandissant, il n’a pas toujours été facile d’être à ce point beaucoup plus grande que les autres enfants.

Elle avait atteint sa taille adulte à l’âge de 11 ans et trouvait parfois qu’elle ne s’intégrait pas bien. « Je n’ai jamais été frêle, » dit-elle. « Ça a été compliqué. »

Au collège, Shelley-Ann a eu peur que les séances de poids et haltères imposées par son entraineur ajoutent davantage de muscles à son ossature déjà très musclée et craignait de paraître trop « masculine ».

« Rester fidèle à moi-même »

Puis à l’Université quelque chose a changé. Elle a décidé d’être la meilleure sprinteuse et coureuse de haie possible, ce qui revenait à constamment se trouver dans la salle de musculation. En décrivant ce qu’elle éprouvait à cette époque elle a dit, « ma force réside dans le fait que je suis forte et puissante. Et je ne me sentais pas moins femme. En fait, je me sentais encore plus femme parce que je restais fidèle à moi-même. Puis j’ai découvert le bobsleigh où tout le monde me ressemble… Lorsque vous découvrez que votre stature vous aide à accomplir ce que vous êtes censé faire, alors… toutes les autres choses semblent dérisoires et viennent se positionner en arrière-plan. »

En plus de ses autres attributs, cette acceptation, l’appréciation et la confiance en elle de qui elle est et de ce qu’elle peut faire font d’elle un modèle pour les garçons et les filles. EN 2005, elle a fondé et dirigé le Camp E.D.I.F.Y. – un camp pour promouvoir la santé des jeunes de 5 à 13 ans – à Scarborough en Ontario. Le camp est dédié à l’enfant dans son intégralité et est spécifiquement conçu pour être abordable et souple afin que le plus de familles possible puissent y avoir accès.

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