Le nouveau programme de Tennis Canada pour les enfants se veut amusant
Qui n’a jamais vu son enfant trépigner de frustration parce qu’il n’arrivait pas à maîtriser un sport dès sa première leçon? Et qui a observé son enfant réticent réessayer et persévérer? Tennis Canada compatit.
Le mini tennis, nouvelle approche de l’enseignement en matière d’équipement, de la taille du terrain, du pointage et des stratégies, s’adresse aux enfants de 10 ans et moins et a pour but de parvenir plus vite au succès, avec pour objectif la passion du tennis toute leur vie durant.
Pourquoi le mini tennis?
Richard Crowell, directeur du développement chez Tennis Canada, est ravi de vous renseigner en précisant que dans la plupart des sports, les enfants passent trop de temps à jouer et à faire des compétitions, qu’ils s’entraînent trop peu et ne développent pas assez leur littératie physique. Au tennis c’est l’inverse. Les enfants demandent toujours « quand est-ce qu’on joue ? » Et invariablement, la réponse est: « Non, tu ne peux pas jouer, tu n’es pas encore prêt. Il te faut encore des leçons ». Avec le mini tennis, nous essayons de mettre le jeu de l’avant.
Il ne s’agit donc pas d’essayer d’amener nos enfants à suivre une technique spécifique, ou de se concentrer seulement sur des habilités? Crowell acquiesce. Il a saisi ce que les enfants veulent. Au lieu de s’astreindre à des leçons structurées, lors desquelles les enfants doivent s’évertuer à réussir, le mini tennis leur donne plus d’occasions pour jouer des matches, du temps pour une saine compétition et du temps pour simplement s’amuser à jouer au tennis, ce qui les aide finalement à développer ces habiletés.
Et d’ajouter, « le principal problème qui nous est apparu dans le sport en général est la rétention. Lorsque c’est difficile à apprendre, vous perdez vite des participants. »
Garder les enfants dans le tennis
Grâce au mini tennis, les enfants réussissent jeunes en s’amusant, ce qui fait qu’ils voudront continuer à jouer. Et plus ils joueront, meilleurs ils deviendront (et meilleurs ils deviendront plus ils voudront jouer!). Les enfants qui s’amusent ont tendance à persévérer dans un sport, plutôt que l’abandonner.
Vous les avez donc convaincus. Maintenant, comment les gardez-vous enthousiastes quand ils doivent attendre leur prochaine leçon avant de rejouer? Avec le mini tennis, l’utilisation d’un terrain plus petit n’est pas seulement possible, c’est recommandé. Du coup, vos enfants peuvent jouer dans les gymnases des écoles, les stationnements, les centres communautaires, et même avec des mini-filets dans leur entrée de garage.
Cette approche non conventionnelle pour apprendre à jouer au tennis peut être méconnue des parents, mais Crowell a vite fait d’en vanter les mérites en déclarant « je crois que l’une des tendances des parents est d’essayer de faire progresser leurs enfants trop rapidement; nous voulons que nos enfants soient des pros, ils doivent donc jouer sur des vrais terrains le plus vite possible. Ça, c’est un piège que les parents doivent éviter. Laissez les enfants jouer beaucoup, pour développer des amitiés dans le sport… Recherchez des organismes qui proposent du mini tennis, mais jouez aussi à la maison avec vos enfants.
Pratiquez aussi d’autres sports
Croswell s’inquiète aussi des parents qui « spécialisent leurs enfants un peu trop tôt pensant que c’est mieux. » Il encourage les parents à rechercher des sports additionnels qui donnent l’occasion de développer les habiletés de la littératie physique et qui suivent le modèle du DLTA établi par « Au Canada, le sport c’est pour la vie ».
Au lieu d’essayer de limiter les enfants au tennis, il préconise de pratiquer plusieurs sports, et recommande les sports impliquant une vaste gamme de mouvements comme le hockey et le soccer en tant que complément naturel du tennis et guide de conduite générale pour garder les enfants actifs.
Soyez réaliste quant à ce que les enfants retireront du tennis
Crowell est sans conteste un spécialiste passionné du tennis, mais son conseil aux parents peut être appliqué à n’importe quel sport lorsqu’il les met en garde; « les parents vont investir beaucoup, quel que soit le sport qu’ils choisiront, et certains d’entre eux espèrent être remboursés grâce à un contrat professionnel ou une commandite d’un million de dollars, ce qui est tout sauf réaliste. Alors, lorsque vous vous renseignez pour inscrire votre enfant à un sport et que vous vous apprêtez à faire cet investissement, vous devez donc vous demander de quoi votre enfant aura l’air après 10, 12, 15, 20 ans de sport junior. Vous ne pourrez qu’espérer que votre enfant s’adapte, joue selon les règles et ait des compétences. Voilà l’investissement auquel vous devez porter votre attention. »
Voilà un beau portrait de ce que le sport peut apporter, ce qui m’incite à demander s’il est trop tard pour mes propres habiletés au tennis qui sont limitées. Crowell m’assure que les débutants et les séniors peuvent utiliser une version modifiée du mini tennis, et que s’ils sont plus âgés, ils progressent même plus rapidement.
Un programme qui peut m’aider moi et mon enfant de 7 ans à apprendre à jouer au tennis? Vendu!
Choisir un entraîneur de tennis : ce que vous devez vérifier
- Assurez-vous que votre entraîneur est certifié. (Tennis Canada et l’association professionnelle de tennis [APT] ont différents niveaux de certification) : passer les certifications démontre la soif d’apprendre et indique que l’entraîneur sera au courant de toutes les avancées et des nouvelles stratégies.
- Observez l’entraîneur à l’œuvre. Rend-il le jeu amusant, excitant et positif ou semble-t-il mû par la victoire et le classement?
- Recherchez un entraîneur qui peut communiquer avec les enfants. Se met-il à leur niveau lorsqu’il donne des explications ou est-ce trop compliqué pour eux? Comment interagit-il avec les enfants?
- Un bon entraîneur enthousiasme les enfants. Ne choisissez pas un entraîneur seulement parce qu’il a entraîné un champion, mais en fonction des étudiants qui reviennent pour apprendre plus. L’entraîneur a-t-il inspiré les enfants à voir le sport comme une activité pour la vie?