L’activité physique chez les enfants : état des lieux de Statistique Canada
Statistique Canada a récemment publié deux comptes rendus sur l’activité physique et le comportement sédentaire des enfants. Les résultats montrent les bienfaits que procure le temps passé au grand air.
Lorsqu’on compare les enfants de 5 ans à leurs cadets de 3-4 ans, force est de constater que ces derniers sont plus susceptibles de satisfaire les lignes directrices en matière d’activité physique. Avant de sauter aux conclusions au sujet des enfants d’âge préscolaire, toutefois, il est important de souligner que les recommandations varient pour chaque groupe d’âge.
Selon les lignes directrices en matière d’activité physique au Canada, les enfants de 3-4 ans devraient faire chaque jour au moins 180 minutes d’activité physique, peu importe l’intensité, alors que la recommandation pour les enfants de 5 ans est d’au moins 60 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse par tranche de 24 heures.
Cela ne signifie pas que les enfants de 5 ans doivent faire une heure de tapis roulant — ils n’en tireraient ni plaisir ni bienfait —, mais bien qu’ils devraient participer à des activités d’intensité vigoureuse à différents moments de la journée. Ce peut être tout un défi pour les enfants dont l’agenda surchargé laisse peu de marge de manœuvre pour jouer dehors après l’école. C’est pourtant le moment idéal pour eux.
Le temps que passent les enfants devant un écran influence aussi l’activité physique qu’ils pratiquent au quotidien. Seulement 22 % des enfants de 3-4 ans respectent la recommandation de moins de 60 minutes/jour de temps d’écran, alors que 76 % des enfants de 5 ans restent dans la fourchette de moins de 2 heures/jour prescrite pour leur âge. Quel que soit l’âge de l’enfant, cependant, le fait qu’il respecte les lignes directrices en matière d’activité physique minimale ne signifie pas qu’il respectera celles qui concernent le temps passé devant un écran.
Ces recommandations peuvent mettre beaucoup de pression sur les parents durant l’année scolaire, mais les études de Statistiques Canada en montrent aussi les retombées. Chez les enfants âgés de 7 à 14 ans, chaque heure additionnelle passée dehors est associée à une réduction du temps passé à faire des activités sédentaires, plus de marche chaque jour et plus d’activité physique modérée ou vigoureuse. De plus, les enfants qui passent plus de temps dehors sont moins susceptibles de vivre des difficultés avec leurs amis.
Modeler de saines habitudes et développer la littératie physique dès le plus jeune âge peuvent faire toute la différence lorsque les enfants vieillissent, quel que soit leur sexe ou le niveau socio-économique dans lequel ils grandissent. Apprendre de pays de cultures et de climats comparables aux nôtres, comme les pays d’Europe du Nord, peut aussi aider les enfants canadiens à améliorer leur classement en matière d’activité physique et de santé globale.
Il faut bien commencer quelque part. Aussi bien que ce soit dehors.